Une envie qui traîne depuis quelques années ... Descendre toute la côte pacifique de l'Amérique du Sud, voir les Galapagos, l'île de Pâques ...
Un voyage sans stress, à mon rythme, en voiture, en bus, en avion, c'est l'envie de découvrir qui prime ...
Une réflexion : un voyage de 5 mois seul, peut-être un peu long.
Une annonce sur Facebook, et rapidement, je trouve 2 autres voyageuses prête à m'accompagner sur ce début de voyage (Costa Rica + Colombie). Une aventure dans l'aventure.
En Colombie, mon amie Ariane, se joindra à nous, et continuera ce road trip avec moi, lorsque les 2 autres co-voyageuses seront parties.
Raconter ce cheminement à d'autres voyageurs rencontrés au gré des étapes est souvent sujet à une grande discussion : est-ce bien raisonnable ? Comment s'entendre avec des inconnus ? Et si ..... ? Je n'appréhende pas, aucune raison que cela ne soit pas bénéfique pour chacun de nous.
A partir de la 2éme quinzaine d'avril, Ariane rentrera en France, et je continuerai mon périple, seul, ..... ou pas ???
Voilà 4 mois et demi que je descends peu à peu la côte pacifique de l'Amérique Latine. Les pays s'enchaînent plus lentement que je l'avais prévu, certainement plus de choses à voir.
J'arrive au bout de mon périple, et mon retour en France est prévu pour mi-juin. Pourquoi revenir si tôt ? J'ai fait une erreur qui me coûte la fin de mon voyage ; je suis parti du Nord pour aller vers le Sud ... Il fallait faire l'inverse. L'hiver austral s'installe actuellement, et plus je descends vers le sud, plus il, fait froid. Je le ressens déjà au sud du Pérou.
Au sud de la Patagonie, les températures actuelles sont de 0°, voire moins. Et ce n'est que le début de l'hiver. Les vents dépassent les 45 km/h avec de la neige. Dans ces conditions, tout vit au ralenti, en particulier, les Parcs sont fermés, et aucun bateau ne passe le Cap Horn .
Voilà pourquoi mon périple devrait s'arrêter à Santiago du Chili, après avoir été sur l'île de Pâques ...
Et maintenant, le BILAN ....
Je voulais descendre du Nord jusqu’au grand Sud du Chili, et ce fût mon erreur la plus importante. Tandis que je visitais le nord, l’été dans le sud s’éloignait au profit de l’hiver qui est arrivé à grands pas. Depuis début mai, en ajoutant l’altitude des Andes, je m’enfonce rapidement dans un froid qui devient de plus en plus présent au fur et à mesure que je descends vers le Sud. Cela vaut le raccourcissement de mon voyage, et son arrêt au niveau de Santiago du Chili et de l’Île de Pâques.
Ce fût un périple à multiples environnements : J’ai commencé seul, puis avec 2 co-voyageuses, puis une amie, puis seul, tantôt me laissant aller au grès de mes envies, tantôt en suivant un séjour organisé. Je suis passé de 35°C à – 8°C, de 0 mètre d’altitude à 5 600 mètres, d’un soleil du désert à des pluies torrentielles, ….
Je me suis déplacé en voiture, en bus, en avion, en bateau, à pieds … 3000 km de voiture, 300 heures au moins de bus, 60 heures d’avion, 10 jours sur un bateau, 4 jours sur un canoë, plus de 2000 km à pieds. J’ai porté 9 kg d’appareils photo pour immortaliser oiseaux et animaux, et j’ai pris plus de 5000 photos.
L’ennemi N°1 dans ce genre de voyage est le poids … Et, il m’a eu … J’ai voyagé beaucoup trop lourd, l’appareil photo et ses objectifs (un zoom pour les oiseaux fait 2,5 kg), des choses dont j’aurais pu (dû) me passer, une valise de 4,8 kg (je n’ai pas pu recevoir mon sac à dos à temps!), etc….
J’ai pensé, un moment, à me séparer d’une partie; finalement, je ramènerai tout.
Au-delà de ces quelques points négatifs, le bilan est grandement positif : liberté, intensité, curiosité, tolérance (envers soi-même et les autres), confiance en soi (surtout en solo), émerveillements, découvertes, rencontres, sans compter sur ma propre remise en question, etc…
Voyager seul ou à deux, ou à plus ?
- A deux, à plusieurs … Nous nous enfermons naturellement sur nous-mêmes, moins accessibles aux autres, moins tournés vers les autres, comme si à deux ou plus, nous nous suffisions. En contrepartie, nos décisions sont peut-être meilleures, au restaurant, nous sommes deux, et les soirées sont moins solitaires. L’émerveillement est contagieux, alors voit-on un pays autrement à deux que seul ?
Les voyageurs …. Ceux que je côtoie chaque jour .. Se répartissent en peu de catégories :
- Les jeunes (de 22 à 32 ans), ils voyagent en couple pour la moitié, ou seules et en petits groupes d’amies (je mets volontairement le féminin, car ce sont essentiellement des jeunes femmes qui voyagent, moins de 10% sont des groupes d’ hommes, quasiment jamais un jeune homme seul, alors que des jeunes femmes seuls, il y en a beaucoup).
- Les vieux … (plus de 55 ans), en couple pour la plupart, seuls pour certains (et là ce ne sont que des hommes seuls), et je ne croiserai que très très peu de groupes de femmes seuls (ou en voyage organisé).
- Manque une tranche d’âge happée par leur métier, et les enfants. Conséquence bien agréable, je me suis très souvent retrouvé avec de jeunes voyageurs / ses, bizarrement sans que l’âge ne soit une barrière ou un frein.
Et tous ceux que j’ai connus, établis pour la plupart dans les pays que j’ai traversé : ils ont monté un hôtel une agence de voyage, un centre de méditation, veulent faire de la photo, …. , et surtout ont des rêves plein la tête pour un avenir qu’ils veulent trouver dans leur pays d’adoption.
Depuis quelques jours, une question m’est posée : qu’est-ce que j’ai préféré (comme pays) ? Je me suis aussi posé la même question, sans pouvoir y apporter de réponse : mais faut-il une réponse ? Existe-t-il un classement de mes émerveillements ?
Non, alors, voici les Flops et Tops :
Dans les Flops :
Les Tops (bien plus nombreux) :
Je vais m’attribuer une note globale de 8,5 / 10 pour ces 5 mois de voyage