Et maintenant, je suis à Madagascar.
Atterrissage avant-hier à Antananarivo. Arrivée à l'hôtel en fin d'après-midi.
La soirée sera tranquille, avec dîner à l'hôtel. Par chance, c'est un bon restaurant. En fait, il servira de cantine les 3 soirs car ici, il est déconseillé de trop se promener dehors après 19 heures !
Une nuit de sommeil, un guide, et Antananarivo nous dévoile ses charmes !
Il faut monter pour avoir une vue complète de la ville
C'est une mégalopole de 2 millions d'habitants, coincée entre des collines, à 1 500 mètres d'altitude (du coup, il fait froid !!!). Où qu'on aille, il faut monter pour redescendre de l'autre côté.
Nous sommes dimanche, jour des églises. Mais aussi, à part le marché, tout est fermé, et la ville est calme. J'ai pu m'apercevoir de la différence en sortant lundi ! La ville nest étouffante.
D'abord le marché ...
Visite sympathique et colorée, au milieu d'une foule bien dense. Quelqu'un a essayé d'ouvrir mon sac à dos pendant que je prenais ces photos ... heureusement un touriste l'a vu, sinon la population locale n'avait pas bronché !!!
Le sac à dos devient un sac à ventre ... et nous continuons.
Antananarivo est une capitale bizarre, sans vrai centre ville. Le lac est artificiel, il a été creusé par les français comme un cœur de ville ...
Madagascar est un des pays les plus pauvres au monde. Les mendiants se succèdent les uns aux autres, souvent très jeunes. Et, même les enfants qui ne sont pas des mendiants vont quémander à notre passage !
Le vol est un sport national, il faut donc faire très attention.
Je suis à Antananarivo 2 jours, et cela est bien suffisant.
Demain matin, départ en avion pour le nord de l'île, ses plages et - j'espère - un peu plus de chaleur !!!
L'avion décolle à 4h00 du matin ... Du coup si le trajet aéroport - hôtel a duré plus de 2 heures, le retour à l'aéroport se fera en moins d'une demi-heure.
6h30, l'avion atterrit à Antsiranana (Diego Suarez pour les plus anciens).
Agréable surprise, l'hôtel est sympathique, fleuri avec une belle vue sur les baies de Diego Suarez. Et c'est à ce moment précis que je m'aperçois que je n'ai pas pris de photo de l'hôtel ... Donc vous êtes obligés de me croire sur parole !!!
Diego Suarez est la ville la plus au nord de Madagascar. La baie est la deuxième plus grande au monde, après celle de Rio. Elle a été le théâtre des guerres et conflits du fait de sa position stratégique.
La ville, en elle-même, a peu d'intérêt. Une rue principale, peu animée, et quelques vieux bâtiments coloniaux délabrés ...
Les bâtiments officiels sont enrubannés car le 25 juin, c'était la fête de l'indépendance (1960).
Mais le plus beau n'est pas Diego Suarez, mais les alentours ...
Pourquoi Diego Suarez ??? le premier à poser le pied sur l'île est un portugais du nom de Diego ...., le 2ème arrivé est un autre portugais du nom de .... Suarez ! Quand on sait composer, cela donne Diego Suarez (nous sommes au XVIéme siècle).
A peine arrivés à l'hôtel bien que levés depuis 2 heures du matin, nous voici partis pour aller admirer de belles baies donnant sur l'Océan Indien. Nous goûtons au passage aux routes malgaches, et nous comprenons pourquoi la moyenne est de 20 km/h !!!
Mais l'heure de route vaut le détour, les plages sont magnifiques. De plus, pas de touristes (ce que regrettent beaucoup les locaux).
Remake de "Seuls au monde" ...
Journée cool et tranquille, tout à fait ce qu'il fallait lorsqu'on a pas trop dormi.
Et tout le long du chemin, nous sommes observés ...
Boa, lézard et caméléons.
Le lendemain, changement de décor, et nous partons dans une forêt à 30 km de Diego Suarez - soit 1h30 de "route". Le but, voir des lémuriens, animal emblématique de Madagascar. Objectif atteint .... de loin !
Cette forêt servait de lieu de villégiature pour les français, qui y ont planté beaucoup d'espèces d'arbres en provenance d'ailleurs (pins, eucalyptus, érables du Japon ...)
Merci le zoom de l'appareil photo !
On ne faiblit pas et après cette mise en jambe, demain je monterai en haut de la montagne des français pour avoir une vue à 360° du paysage. 400 mètres de dénivelé sur 3 km, avec en fin de montée 600 marches creusées en partie dans un tunnel.
En haut, la vue est bien sûr magnifique après ces efforts pour y arriver !!!
Une très belle vue sur les 3 baies avec au fond la passe pour accéder à l'océan indien.
Et les 600 marches ... que j'ai montées presque allègrement !!! Au sommet de la montagne, les français y avaient établi un fort pour surveiller tout le passage. Reste encore les vestiges de cette présence (pour être honnête, ce n'est pas le vestige que j'ai photographié mais un lézard de nuit qui s'est réveillé et sauvé !!! - recyclage de photo )
Et pour la récompense, un déjeuner langoustes au bord de l'eau.
Allez, je vais éviter de me plaindre ! La bouteille de bière (modèle "normal") fait 0,65 litre (j'y arrive ...)
On continue .... jour suivant ... la mer d'émeraude et ses petites îles (encore du sable blanc !!!).
Je passe les détails de la piste, de l'heure est demi de voiture etc... Et nous embarquons sur un bateau de "pêche" ? Nous sommes 2 clients pour 7 accompagnateurs (au moins, nous nourrissons plusieurs familles).
Nous naviguerons à la voile. Je suis surpris car le bateau est lourd, la voile petite, mais il avance bien.
Après cette difficile traversée !!! Il est temps de nous restaurer. Halte sur un ilot.
Et la logistique se met en place : poisson péché au harpon par le capitaine sur le trajet, cuisine, et salle à manger.
Aïe, j'allais oublier de vous montrer la Mer d'émeraude ...
ET voilà qui boucle ce moment à Antsiranana. Demain matin départ en 4x4 vers Nosy Be (170 km, 9 heures de route). Nous nous arrêterons 2 nuits sur le trajet (dans le même .... "hôtel") pour visiter les Tsingy.
Madagascar est un pays très pauvre, et nous le verrons sur la route.
Jour de marché
Ce sont les familles qui viennent vendre leur production. On y trouve de tout, habits, nourriture, droguerie, ...
Le Nord de Madagascar est la région la plus riche de l'île. Beaucoup de cultures, dont le riz, grâce à des pluies abondantes (dans le sud de l'île, il ne pleut presque jamais). Le culture du riz est totalement manuelle, piquage, ramassage à la main, labourage avec des zébus.
Au passage, un arrêt pour voir les Tsingy rouges (demain ce seront les gris !!!). Ce sont des formations en pointe qui ont été modelées par les eaux de ruissèlement. Leur nom "Tsingy" veut dire en malagasy sur la pointe de pieds.
Après 6 heures de route, nous voici arrivés. Petit bungalow au milieu de la pampa, avec les zébus comme voisins. Avec en prime, un aperçu de la nationale RN6 (qui est la 2éme nationale du pays !!!). Bon l'Europe finance la réfection !
Et maintenant, une balade d'une dizaine de km à pieds pour voir les Tsingy gris.
C'est un immense cirque où les roches ont été découpées par les eaux au fil de millions d'années. Ce sont des roches sédimentaires, et on retrouvent des coquillages incrustés.
Un soleil sans faille, 35° à l'ombre, et il n'y en a pas ..
Toujours mon côté Indiana Jones !!!
Amusant aussi, c'est un trou immense dans lequel viennent se jeter 2 rivières (lorsqu'il y a de l'eau). Il s'appelle le "trou de l'eau perdue".
Un spéléologue français a cherché à savoir où allait cette eau. Après avoir mis du fluor dans le trou, ce fluor a été retrouvé directement dans le canal du Mozambique à 50 km de là. Donc une rivière souterraine de 50 km.
Et nous reprenons la route, le bateau pour arriver à Nosy Be, l'endroit le plus connu de Madagascar, le plus touristique, et bien sûr, le plus cher. Nosy Be est depuis toujours le lieu où les parfumeurs viennent se fournir en parfum, huiles essentielles, extraits ... (Vanille, Ylang-Ylang, Poivre, Girofle, ....).
Madagascar produit plus de 80 % de la vanille dans le monde. Il est aussi dans les très gros producteurs de cacao.
Arriver au port pour embarquer pour Nosy Be n'est bien sûr pas de tout repos. Les routes "nationales" sont en très mauvais état, et de plus, un cyclone en mars a détruit les ponts.
C'est bien la RN6 !!!
Le pont est coupé, nous abandonnons notre voiture pour traverser la rivière, une autre voiture nous attend de l'autre côté.
Traverser la rivière est une économie à part entière, bien qu'éphémère ..
Paysages de bord de route, entre villages et rizières
Autre lieu, autre guesthouse, au bord de l'eau.
Pas grand chose à faire, la guesthouse est un peu loin de tout ... Baignades et promenades sur la plage au programme
Le bungalow et sa vue au soir couchant.
Le martin, surprise, la mer est partie bien loin, et les plages sont envahies de familles. Elles ramassent des crabes, un peu spéciaux, ils ont les pattes palmées !
Nous sommes à l'est, donc tous les soirs le soleil se couche devant nous
ET il faut bien se nourrir .... Soir, et matin ! Les langoustes nous sont livrées sur la terrasse du bungalow, le petit-déjeuner sous la tonnelle
Les jours passent, adieu notre guesthouse, et nous allons passer 3 jours dans un hôtel perdu sur une plage déserte. Une heure et quart de bateau, équivalent à quelques douches ... la mer est houleuse. Mais nous sommes récompensés
Un très beau bungalow, caché sous les arbres, à 10 mètres de la plage. C'est un éco lodge, la douche se prend à l'aide d'un pot rempli dans une bassine ... Pas d'eau chaude, mais des bouteilles d'eau qui sont chauffées au soleil. Ca marche très bien.
14 km de plage sans personne, à part quelques pêcheurs.
3 jours ponctués de balades sur la plage, mais aussi une visite de l'île de Nosy Iranja, considérée comme une des 10 plus belles îles au monde (ce n'est pas mon avis !!!)
En prime, nous allons jusqu'au bout de l'île assister à la naissance des tortues de mer
Demain, c'est la pêche sportive, et ce sera bien sportif !!! Il faut vraiment se battre avec les poissons pour les ramener dans le bateau ... Mais j'en pêcherai 5 ou 6 ! C'était une bonne matinée de pêche, qui se terminera en faisant griller 2 carangues sur la plage pour déjeuner.
Pour le dernier jour, rencontre avec des lémuriens, animal emblématique de Madagascar. J'en avais aperçu 3 ou 4, en haut des arbres, en me promenant dans les forêts quelques jours avant. Ici, les lémuriens, bien que sauvages, répondent à l'appel lorsqu'on leur donne des bananes. Les plus beaux, les roux sont les femelles !!!
Fin de la première partie de mon voyage dans le Nord Est de Madagascar, demain retour sur Antananarivo pour commencer un voyage plus roots, taxi-brousse, treks, et descente du fleuve ...
Je vais commencer une nouvelle page pour la boucle sud-ouest
Un joyau de l'océan Indien
Située au large de la côte sud-est de l'Afrique, Madagascar, aussi connue sous le nom de "Grande Île", est un pays insulaire d'une beauté saisissante. Quatrième plus grande île du monde, elle se distingue par sa faune et sa flore endémiques d'une richesse exceptionnelle, ses paysages variés et sa culture vibrante.Une biodiversité exceptionnelle
L'isolement géographique de Madagascar pendant des millions d'années a favorisé l'émergence d'une biodiversité unique au monde. Lémurs, caméléons, fossas, grenouilles multicolores... l'île abrite une multitude d'espèces animales que l'on ne retrouve nulle part ailleurs.
Des paysages à couper le souffleDes forêts tropicales luxuriantes aux plaines arides, des montagnes escarpées aux plages de sable fin, Madagascar offre une diversité de paysages spectaculaires. Les amateurs de nature seront émerveillés par les parcs nationaux comme celui de Ranomafana, abritant des lémuriens et des cascades, ou celui d'Isalo, célèbre pour ses formations rocheuses extraordinaires.
Une culture riche et authentique
Le peuple malgache, accueillant et chaleureux, est fier de ses traditions et de son patrimoine culturel. La musique et la danse occupent une place importante dans la vie quotidienne, et les villages regorgent d'artisanat local, de sculptures en bois aux textiles colorés.
Un pays en développement
Malgré ses richesses naturelles et culturelles, Madagascar reste l'un des pays les plus pauvres du monde. L'économie est fragile, dépendante de l'agriculture et du tourisme. L'accès à l'éducation et aux soins de santé reste limité, et la déforestation menace l'environnement unique de l'île.
Un tourisme responsable
Le tourisme constitue une source de revenus importante pour Madagascar. Un tourisme responsable et durable est crucial pour préserver les ressources naturelles et culturelles de l'île et pour améliorer les conditions de vie des populations locales.
Un voyage inoubliable
Madagascar est une destination authentique et fascinante qui offre une expérience de voyage inoubliable. Nature, Aventure, Découverte culturelle, l'île promet des moments extraordinaires. Beaucoup de sites à voir ... Quasiment aucune chance de tout voir ... Je verrai au fur et à mesure.
Dans quel sens ?Arrivée à Antananarivo, puis destination le nord de l'île. Quelques jours pour visiter Diego Suarez - Antsiranana et ses environs, puis descente vers Nosy be pour profiter du farniente et des plages.A partir du 15 juillet, je partirai pour le centre et sud de Madagascar, et le voyage deviendra plus riche en découverte, et aussi moins confortable ...
Un peu d'histoire ...Et merci à Gemini IA qui m'aide !!! Attention il ne fait pas tout !!! Je bosse aussi ..
L'histoire de Madagascar, surnommée la "Grande Île", est riche et complexe, façonnée par des vagues successives de migrations, des influences culturelles diverses et des périodes de bouleversements politiques.
Les premiers habitants : les Vazimba
Les premières traces d'occupation humaine à Madagascar remontent à environ 10 000 ans. Les légendes malgaches parlent des Vazimba comme des êtres petits et robustes vivant dans les montagnes. Leur existence reste un mystère car il n'existe que peu de preuves archéologiques de leur présence.
L'arrivée des indo-mélanésiens et des Bantous
A partir du 1er millénaire, Madagascar voit l'arrivée de nouvelles vagues de peuplement : les indo-mélanésiens venus d'Asie du sud-est, qui amènent avec eux les techniques et outils agricoles. Leur influence est encore visible dans la langue malgache qui appartient à la famille des austronésiens.Parallèlement les Bantous arrivent d'Afrique de l'est apportant leur propres traditions et technologies.
La synthèse culturelle
La population, jusqu'au 15éme siècle reste clairsemée. On y trouve alors une grande diversité culturelle, mais avec un langage unique.Au 12éme siècle, un mélange d'arabes islamistes, malgaches et africains s'installent sur la côté occidentale, et établit des relations commerciales avec les Comores.
Colonisation et indépendance
En 1500, le navigateur portugais Diogo Dias découvre Madagascar, et la nomme île Saint-Laurent. C'est le début de la pénétration européenne, les bateaux s'y arrêtant pour prendre des vivres sur la route des Indes.En 1643, le rochelais Pronis fonde Fort Dauphin, en l'honneur du futur Roi Louis XIV. L'île est théoriquement annexée à la France en 1665.En 1896, Madagascar est devenue une colonie française après une période de protectorat. La colonisation a eu un impact profond sur la société malgache, bouleversant les structures politiques et économiques traditionnelles. Un mouvement indépendantiste s'est développé au cours du 20ème siècle, aboutissant à l'accession à l'indépendance en 1960.
Républiques et instabilité politique
Depuis l'indépendance, Madagascar a connu des périodes d'instabilité politique et de crises économiques. Le pays a connu plusieurs républiques et a subi des coups d'État militaires. La pauvreté et la corruption restent des défis majeurs.
Défis et perspectives
Malgré les difficultés, Madagascar a le potentiel de devenir un pays prospère et stable. Le pays dispose de ressources naturelles riches, d'une population jeune et dynamique et d'une culture unique. Le développement du tourisme durable, l'amélioration de l'éducation et la lutte contre la corruption sont des éléments clés pour l'avenir du pays.
Un peu de géographie :
La superficie de Madagascar est légèrement plus importante que celle de la France : 587 041 km2
La distance du sud au nord est de 1 600 km
La distance d'Est en Ouest est de 500 km.
En résumé, c'est un très grand pays.
C'est la 5éme plus grande île sur terre, après l'Australie, le Groenland, la Nouvelle-Guinée et l'île de Bornéo.