Après avoir visité le nord et le centre du Vietnam, direction le Laos, aux environs du 15 octobre.
Me voici au Laos, à Vientiane, capitale.
Un peu plus d'une heure d'avion de HanoÏ, facile. Hôtel sympathique dans le centre de Vientiane.
Vientiane a gardé quelques restes de la France. Les noms des rues, des ministères sont encore écrits en laotien et en français. Pourquoi "encore", car sur les nouvelles enseignes, c'est l'anglais qui prédomine avec le laotien.
Des avenues larges, peu de bâtiments hauts, le tout donne l'aspect d'une ville tranquille. Contrairement au Vietnam, la ville est parsemée de temples, tous plus beaux les uns que les autres. La plupart d'entre eux ne sont pas très vieux, ont été rénovés, ou construits depuis 1900.
Le palais présidentiel (encore écrit en français), la grande avenue, l'arc de triomphe ...
Et le plus important, le Mékong, fleuve mythique. Sur la rive d'en face, la Thaïlande.
Le soir, c'est un lieu très agréable pour dîner, et je m'y arrête.
Et le Mékong, vu de jour ... Pour voir la Thaïlande, c'est plus facile
Demain, je pars à Nong Khiaw dans le nord est du Laos.
Vive le mini bus ... 8h00 du matin, un tuk-tuk vient me prendre à l'hôtel, et en profite pour m'entrainer à monter dans un véhicule bondé ! Entre sacs, valises, et voyageurs, nous sommes bien entassés, et 45 minutes plus tard, nous voici à côté de notre mini bus.
Comme d'habitude, le remplissage est optimisé au maximum : 15 places assises, 18 personnes dans le bus ! Il y a des tabourets qui sont mis au milieu des sièges !!!
J'ai eu de la chance, 4 personnes (des laotiens) se sont plaintes en disant qu'elles n'avaient pas payé pour être entassées ainsi. Elles ont quitté le bus, nous allégeant largement. Ca y est, nous avions dfe la place. C'est sans compter sur l'appreté au gain du chauffeur qui s'est arrêté 10 mn plus tard pour faire monter 2 personnes. Je ne me plains pas, nous n'étions que 16 !!!
Et me voici 4 heures plus tard à mon hôtel. Sympa, une petite terrasse vue sur la rivière (le Nam Ou). Nong Khiaw est un charmant village qui n'a pas modifié ses comportements vis à vis des touristes qui arrivent de plus en plus nombreux. Les habitants restent eux-mêmes, les commerces sont là, essentiellement pour les locaux, pas de magasins de souvenirs et autres.
Je vais y passer 3 jours agréables et sportifs !!! En effet, Nong Khiaw s'étend au bord de la rivière et est entouré de montagnes ... Donc, toute balade se solde par des montées plutôt abruptes ..
La photo ci-dessus = 1 heure de montée dans un couloir rocheux !!!
Mais ne suis-je pas sportif ??? Le lendemain, un tour pour remonter la rivière à la rencontre des ethnies locales (c'est un bien grand mot ... les ethnies locales ressemblent à tout le monde !!!).
Balade sur une barque où nous sommes - assis les uns derrière les autres. Pour continuer l'entrainement, 20 minutes de montée sur des sortes d'échelles en bambou, une grotte, des rizières, une cascade. Un panier surprise pour déjeuner (une feuille de bananier fermée par un cure-dent. Des pâtes de riz, avec un œuf dedans ... c'est bon, de toute manière, nous avons faim !!!
Le lendemain, fort de cet entrainement, je décide de prendre de la hauteur. Quand on veut avoir le monde à ses pieds, cela demande des efforts !!!
Je dois avouer que les montées sont vraiment raides, d'autant plus que j'en ai faite une le matin (45 mn) et une l'après-midi ( 1 bonne heure !!!).
Eh oui, vous avez bien vu les flèches jaunes, c'est là qu'il faut aller !!!
Mais quelle récompense en haut (ne serait-ce que parce qu'il n'y a plus rien à monter !!!!)
Bien sûr, j'attends le coucher de soleil, et donc je redescends de nuit, avec ma lampe frontale ... Quel plaisir de retrouver son hôtel et une bonne douche !
Surtout éviter de s'allonger ... Dîner avec une voyageuse rencontrée lors du tour d'hier, très sympa.
A un moment, partout dans le monde, le soleil se couche, et les étoiles apparaissent (c'est la toute nouvelle lune, elle éclaire peu, les étoiles se voient par milliers)
En prime, des papillons et une araignée avec un drôle de tête ...
Voilà qui conclut mon séjour à Nong Khiaw ... Prochaine étape Van Vieng.
Bus + Tuk-tuk + train + Tuk-tuk .... et un nouvel hôtel m'accueille. Le voyage s'est bien passé, j'étais avec ma covoyageuse de la veille qui allait jusqu'à Vientiane.
Arrivée à Van Vieng, je dépose mes affaires, j'ai faim (à midi, j'ai mangé un petit pain au lait (local) aux myrtilles séchées) - il n'y a rien d'autre dans ces immenses gares chinoises.
Les chinois ont investi 5 milliards de dollars pour construire cette ligne de chemin de fer, avec l'idée d'avoir un moyen de transport jusqu'à la mer (qui est au Cambodge, le Laos n'a pas de débouché maritime).
Ce n'est pas un TGV, même si ça y ressemble un peu. Il roule à 155 km/h (la vitesse est indiquée à l'intérieur des wagons), et il est plus large que nos trains : 2 x 2 sièges en premières, et 2 + 3 sièges en seconde. Très confortable.
J'ai faim, et quand je mets le nez dehors, il pleut des cordes ! Résultat, j'attends, un peu; et finalement j'enfile ma parka, et je foule les flaques d'eau pour trouver un restaurant. Un food court m'accueille.
Retour sous la pluie jusqu'à l'hôtel.
Ce matin, les nuages disparaissent assez vite. Je regarde un peu ce que je peux faire ici à Van Vieng ... Beaucoup d'activités proposées, peu qui m'intéressent : tubing, escalade, canoë, zip line, quad, .... et d'autres qui sont difficiles à faire lorsqu'on est seul (pour des questions purement financières) comme la Montgolfière.
Ce sera donc pour moi, une journée tranquille, où je peux prendre le temps de partager avec vous mon voyage. D'autre part, après mes exploits sportifs de Nong khiaw, mettre mes jambes au repos n'est pas inutile. J'ai quand même marché 10 km ce matin !!!
Le food court qui m'a permis de dîner, les temples, le pont en bois largement utilisé par les mobylettes comme les voitures !
Van Vieng est une ville sans beaucoup d'intérêt si on ne fait pas d'activités autour.
Je partirai donc demain pour PhonsaVanh.
Une disgression sur les bouteilles d'eau que nous achetons ici (il fait chaud, et nous buvons beaucoup). En Amérique du sud, comme au Vietnam, toutes les grandes bouteilles sont vendues avec une petite anse permettant de les transporter à la main. C'est très pratique. Je ne sais pas si cela existe en France.
Donc tous les voyageurs se promènent avec une bouteille à la main !
Disgression 2 :
J'ai encore eu la question de savoir s'il était difficile de voyager seul. Au mot "seul", je préfère la mot "solo" ... c'est ainsi que se définissent tous ceux qui voyagent non accompagnés. "Solo" c'est plus dynamique que "seul" qui traîne derrière lui un côté solitude. Solo ne veut pas dire que nous sommes seuls, mais que nous traçons notre route seul, en croisant la chemin de beaucoup d'autres. C'est très enrichissant. Parfois, nous sommes bien contents d'être un peu "seuls" !!!
Il y a 2 semaines, une journaliste du Figaro (ou un journal national connu) demandait comment les voyageurs solo faisaient pour rencontrer du monde, et ne pas s'enfermer dans la solitude. Les réponses (dont la mienne) étaient très similaires : prendre des tours (excellent moyen de passer du temps avec d'autres personnes), prendre des hôtels plutôt moyenne basse (dans les hôtels de bonne gamme, il n'y a que des couples tenant à leur intimité) ou auberges de jeunesse, prendre les bus (moi, j'en ai un peu marre !!!).
Finalement, en voyageant solo, on est rarement seul !!!
Je reprends le cours de mon voyage, vers le futur. Pourquoi vais-je à Phonsavanh ???
Voir la plaine des jarres .... classée sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO .. c'est plus de 3000 jarres disséminées sur 1000 km2 (répartis en 90 sites) Une jarre peut mesurer jusqu'à 3 mètres, et est taillé dans un bloc de roche. On estime à plus de 2000 ans l'âge de ces jarres.
Mais pourquoi ? Bien évidemment, on n'en sait rien !!! stockage de nourriture, cuves de fermentation, recueil d'eau de pluie, urnes funéraires, ..... ?
Le site a été découvert par une archéologue française Madeleine COLANI en 1930. La guerre a arrêté toutes les fouilles qui ont repris très prudemment en 1994. Durant la guerre de 1964 à 1973, les américains ont exécuté plus de 600 000 missions dans ces régions, lâchant plus de 2 millions de tonnes de bombes, dont beaucoup n'ont pas explosé !!!
Et voilà pourquoi, demain je ferai 7 heures de bus pour y aller, et dans 3 jours 7 heures de bus pour retourner à Luang Prabang !!!!
J'avais pris de l'avance sur mon trajet !!!
Je vous raconte quand même mon voyage en minibus, je sais que vous aimez !!!
Un minibus qui a battu les records : 15 places officielles, et nous étions 20 adultes + 2 enfants + le chauffeur ... C'est vraiment bondé ! Le chauffeur a même mis des sièges dans le coffre, et tout ce qui était dans le coffre sur le toit ! Le tout sur des routes absolument défoncées, je pense qu'il n'y a pas eu plus de 50 mètres de route en suivant en état !!!
Résultat, j'ai fait des heures sup dans le minibus .... arrivée 10 heures plus tard ... Extrêmement long. Du coup, je ne préfère pas penser au retour demain qui sera plus long !!!
Maintenant, qu'ai-je vu ???? Une grande prairie avec des jarres, dont très peu restent debout, et au milieu de cette prairie les trous de bombes des américains pendant la guerre du Vietnam.
Sur la carte, les plaines des jarres sont au milieu de la grosse tâche rouge au nord !!! Les américains voulaient empêcher les vietmins - emmenés par Ho Chi Minh - de descendre côté Laos jusqu'au sud du Vietnam.
Pour info, la grosse tâche rouge dans la partie sud de la carte sont des bombes qui contenaient un produits chimiques pour tuer et empêcher les cultures, afin d'affamer la population !!!
2000 ans plus tôt, une ethnie a construit des jarres (majoritairement en gré) dans une carrière spécifique, et les a déposé dans une vingtaine de sites ...
J'ai vainement cherché un trésor dans chacune des jarres ... sans aucun succès ! Pas mon jour de chance !!!
Repos maintenant, demain sera un jour faste de minibus ... départ 8h00, et il faut que j'y sois tôt pour avoir un siège correct !!!
Luang Prabang ... Petite ville qui ressemble, je trouve à une station balnéaire le long du Mékong. La vie s'écoule tranquillement. Beaucoup de touristes s'y arrêtent quelques jours, je vais en faire autant.
Je repartirai le 2 novembre pour Paksé dans le sud du Laos. J'ai tellement plus envie de faire du bus que je vais éliminer les 2 haltes que j'avais prévu dans le centre du Laos. Je partirai en avion.
Bon, ça c'est pour bientôt.
Le plus important, c'est la fête des bougies qui va avoir lieu les 28 - 29 et 30 octobre dans la ville. En attendant, je visite.
Lunag Prabang est une ville où coexistent de très nombreux temples bouddhistes, dont un classé par l'UNESCO.
Il faut bien 2 jours pour visiter les principaux temples bouddhistes, en ville ! il y en a beaucoup d'autres hors de la ville.
Autre activité, prendre un bateau pour aller voir le coucher de soleil sur le Mékong .... quand les nuages ne viennent pas contrarier ce beau moment.
Les nuages étaient bien là ... donc pas de coucher de soleil !!!
Autre activité ... un vélo, et c'est parti pour sillonner les environs.
Un bac pour passer sur l'autre rive du Mékong, on y va ...
De belles surprises nous attendent, village en fête, avec des courses de bateaux ...
Les courses de Nagas (c'est le nom de ces bateaux très longs et très fins, taillés dans un tronc d'arbre). Ils sont peints, sans plus de décoration. Question : est-ce que les nouveaux "naga de course" sont toujours en bois ? Mon impression penche plutôt vers le polyester.
Toujours est-il que chaque équipe, représentant un village des alentours, a envie de gagner !
Beaucoup de cris d'encouragement, de cris dus à une grande absorption de bières .... Le tout est très dynamique et reste bon enfant.
Encore une fois, nous sommes 2 occidentaux (les seuls) à nous promener au milieu d'une foule de locaux, et nous n'attirons pas les regards, personne ne nous prête attention. Seuls les enfants nous font des bonjours de la main. Nous, touristes avons l'impression de ne pas déranger leur quotidien. Cette perception est très agréable.
Il est midi, il fait faim. Nous déjeunerons dans la cours d'une maison qui met une table à notre disposition. Elle s'est transformée en restaurant pour l'occasion.
La cuisine : (nous n'avons pas pris les oreilles de porc !)
Quelques kilomètres de vélo, et quelques temples plus tard, nous retraversons le fleuve pour rejoindre Luang Prabang, cité très touristique. Je pense qu'une personne sur trois est un touriste !, et je vais immédiatement corriger mes propos, car dans la ville - hors ville historique - les touristes disparaissent.
Luang Prabang est une ville "UNESCO", donc bien conservée et très agréable. Beaucoup de belles maisons restaurées dans les règles de l'art.
Encore 2 jours nonchalants, à nous promener dans les rues, à chiller (en clair, ne pas faire grand chose), restaurant, pâtisserie, il y a tout ce qu'il faut pour passer le temps agréablement. Le mien passe encore plus agréablement puisque je suis avec ma covoyageuse.
Au cours d'une balade, un beau temple, et une messe s'y déroule. J'y resterai une heure, le temps de la messe. Le bonze dans son perchoir va psalmodier. A un moment, une femme se lève pour taper sur le gong (avec un marteau !). Et un autre bonze jette des bonbons partout. Les enfants courent pour les attraper ... Et la messe recommence.
Beaucoup d'offrandes (les billets ont faux), et à la fin de la messe, le bonze vient parler aux personnes qui ont fait des cadeaux plus directement à lui.
Les préparatifs continuent dans la ville pour arriver à le fête des lumières qui marque la in du carême bouddhiste.
Toutes les cours des temples sont décorées avec des bougies mises dans des "fleurs" en papier. Dans les tons oranges, marrons, jaunes, qui sont les couleurs bouddhistes.
Beaucoup de laotiens viennent avec enfants et parents. Tous veulent se prendre en photo en tenant une fleur-bougie, ou les mains jointes devant le temple ... Beaucoup de femmes sont habillées en habits traditionnels (je pense que les habits sont loués pour l'occasion).
Les temples sont plus illuminés les uns que les autres.
Enfin, les villages amènent leurs créations. La foule est énorme. On est bousculé de tous côtés. Même pour prendre des photos, c'est compliqué.
C'est féérique.
Enfin, voici quelques images :
Après ces jours de fête, je profiterai de la ville beaucoup plus calme. La plupart des touristes sont repartis le lendemain, surtout les hordes de chinois et de coréens.
Dans mon programme, j'avais prévu de descendre dans le sud du Laos en 3 étapes : Savakanneth, Thatkhet, et Paksé. Mais, les trajets en bus ont eu raison de moi, aussi, je vais descendre directement en avion à Paksé, abandonnant les 2 autres étapes.
Paksé, la ville en elle-même n'a pas beaucoup d'intérêt (pour ne pas dire, pas du tout). C'est simplement une étape qui permet de visiter Champasak, et son Wat Phu inscrit à l'UNESCO, et c'est le départ pour la boucle des Bolovens.
Première chose à faire, louer une moto (une motobilette !!!).
Et voici mon fidèle destrier que je vais chevaucher pendant 5 jours. Elle est presque rouge Ferrari !!!
Première étape : le Wat Phu à Champasak pour me familiariser avec ma monture.
Le Wat Phu est un temple du XVIème siècle qui ressemble aux temples Khmers (mais ça je le verrai au Cambodge dans 1 mois). Le temple est petit, sur une hauteur d'où nous avons une très belle vue sur la plaine, avec le Mékong au fond.
Et malgré tout, dans ce temple où manque presque tout le toit, un Buddha très vénéré.
Retour à Paksé le soir, je mets quelques affaires dans un petit sac, et le lendemain c'est parti pour la boucle.
ET voilà le plan que nous a gentiment remis notre loueur de motos. La petite boucle fait 250 km environ. J'ai prévu 4 jours pour la faire. Moyenne 40 km/h.
Problème, impossible de laisser la moto sans surveillance, elle serait tout de suite volée. Donc, mon circuit va se limiter aux sites où je peux faire garder la moto. Il y en a peu, donc, nous allons tous nous retrouver sur ces sites et dans les mêmes hôtels.
Premier arrêt sur la route, la visite d'une ferme (café, cacahuètes, etc..). Un guide va nous faire visiter sa propre ferme.
Balade dans les champs de manioc.
Arrêt aussi chez lui, où sa femme tisse (comme beaucoup sous leur maison). Notre guide nous expliquera que les femmes tissent pour se détendre après une journée de travail. Les hommes boivent et fument devant la TV. Les tissus sont vendus ensuite sur un marché d'artisanat . 500 000 kips (25 €) la grande étole, qui aura demandée 20 jours de travail. Ici, un travailleur - un peu volontaire - gagne 100 000 kips / jour (5€).
Après ces 2 heures de promenade, il est temps de continuer ma route jusqu'à ma guesthouse.
Ma chambre et la vue de la fenêtre (dont les rideaux sont tirés).
Dans ce village de Tad Lo, quelques français se sont installés. Ils travaillent dans une guesthouse, tiennent un restaurant (qui ne leur appartient pas), font un peu de volontariat, et finalement vivent très bien avec le RSA qu'ils touchent en France !!!
La boucle des Bolovens se continue, avec des paysages, des cascades, et une autre visite d'un village Katu (ethnie locale), avec un guide.
Et une autre visite. Le guide nous raconte beaucoup de choses, et nous montre toutes les plantes médicinales. Une belle balade de 4 heures.
Les coutumes Katu sont spéciales : les Katu ne peuvent pas se projeter dans le futur (car ça pourrait alors ne pas arriver), tant que l'homme ne peut pas payer une dot pour sa femme, il vit chez les parents de sa femme jusqu'à qu'il puisse la payer, Il ne faut pas frapper à une porte car les mauvais esprits entrent, le stockage de riz ne peut pas être dans la maison car il y aurait un conflit de divinités ....
Les maisons sont toutes identiques, en bois, sur pilotis (de telle manière à pouvoir s'abriter du soleil dessous)
Et maintenant pour se rafraîchir, quelques cascades ! Il y en avait 10 sur le circuit !!!
Demain, je descends encore plus au Sud, pour ma dernière étape au Laos : les 4000 îles. Ce sont des îles qui sont sur le début du delta du Mékong.
Courage ... un peu de bus et un ferry !!!
J'y suis Don Khone .. la dernière île sur le Mékong avant le Cambodge
Les français se sont installés ici en 1850 pour cultiver riz et café. Les plants de café ont été importés (comme dans toute l'Asie du Sud Est) par les français qui les ont ramenés d'Afrique.
Les français ont même construit une voie ferrée de 7 km de long (passant ainsi sur 2 îles avec un pont) pour amener au plus vite les marchandises sur le port Nord.
La vie devait être tranquille et sans souci.
Ma chambre donne directement sur le Mékong (enfin une petite partie qui passe entre 2 îles). Un hamac m'accueille en fin de journée.
L'île où je suis fait 5 km de long sur 3 de large, et la deuxième - à la quelle elle est reliée par l'ex pont de chemin de fer fait 3 km sur 1. Autant dire qu'avec mon vélo de location (une antiquité louée 0,75 €/jour), je peux en faire le tour chaque jour !
La voie ferrée a été bétonnée pour être circulable.
Attention, sur la route, il n'y a pas que les animaux qui s'y installent ! Des femmes, des hommes, des enfants y restent assis des heures (à l'ombre).
Des petites rizières de chaque côté de la route. Elles sont souvent ramassées à la main.
Que croise-t-on d'autre ? beaucoup de cascades et chutes d'eau. Le Mékong subit un fort dénivelé à cet endroit.
Et un pont pour accéder à la cascade du haut, la maison du pêcheur qui tend ses filets au milieu du courant.
Le soir arrive, je vais jusqu'au bout de l'île. En face c'est le Cambodge ... Parait-il qu'il y a des dauphins d'eau douce à cet endroit, mais à priori, on ne les voit plus.
Et des cascades, et encore ... les chutes du Mékong. A cet endroit, le Mékong va chuter de 15 à 20 mètres, en magnifiques chutes d'eau. Elles sont moins impressionnantes que les chutes Victoria, ou Niagara ou encore Iguaçu qui chutent de beaucoup plus haut. MAIS, ce sont les chutes qui ont le plus fort débit : 11 000 m3 par seconde, alors que Iguaçu est à 2 000 m3/s.
Donc, me voici dans un bateau, puis un tuk-tuk pour voir ces trombes d'eau dévaler. Je ne suis pas déçu, d'autant plus, que pour une fois, je peux voir les chutes pratiquement de face.
Du coup, je reviens sur la construction des 8 km de voie ferrée : le Mékong est navigable sur toute sa longueur de son embouchure à la frontière chinoise (au-dessus, je ne sais pas), sauf à cet endroit précis, à cause des chutes. D'où l'intérêt de décharger les bateaux avant les chutes, de transporter les marchandises par train jusqu'au-dessus des chutes où d'autres bateaux les récupèrent.
Maintenant, tout passe par la route !
Voilà ma balade au Laos touche à sa fin. 1 mois à parcourir ce pays et à l'apprécier. Je le préfère largement au Vietnam. Ici, tout est plus authentique, le tourisme de masse n'est pas arrivé pour bousculer le pays. Mais ça ne saurait tarder, les chinois construisent des villes entières pour leurs ressortissants, des villes de 500 000 habitants, avec des tours dorées de plus de 250 mètres de haut, des golfs, des casinos, des restaurants, etc.... le tout, bien sûr, pour blanchir l'argent.
Une maquette de la ville projetée et qui surplombera les chutes :
Une horreur n'est-ce pas ! Ce n'est pas une fiction, une ville similaire a été construite au nord du Laos, près de la frontière chinoise, et les fondations de cette ville-ci sont en cours. Heureusement, les chinois n'ayant plus d'argent actuellement, tout est arrêté.
Allez, ne terminons pas ce beau tour du Laos sur une telle image.
C'était mon dernier jour de cœur, le vrai dernier jour calendaire est ce soir, mais c'est une journée de transition, dans une ville sans intérêt pour prendre l'avion demain pour Ho Chi Minh.
D'autant plus que j'ai eu la mauvaise surprise en arrivant à ma guesthouse (que j'avais réservé sur place avec le gérant français) de m'entendre dire qu'il ne trouvait pas la réservation de ma chambre (qu'il avait lui-même notée sur son ordinateur) ... l'hôtel est surbooké ... désolé ... Me voici avec mon sac à dos, à 15h00, en pleine chaleur à arpenter les rues ... Tous les hôtels sont complets, finalement, au bout d'un chemin en terre, je trouve une chambre "rustique", non climatisée ... OK, 7 € la nuit, c'est ce qu'elle vaut ! Et c'est d'ici que je vous écris !!!
Revenons à hier soir : installé sur ma terrasse, au-dessus du Mékong, du jazz en fond sonore, je regarde le courant de l'eau, les lumières qui s'y reflètent, et en fond le ciel qui s'illumine de couleurs orangées, un orage. J'allais oublier .... ma bière ...
Fin de l'histoire pour le Laos. Demain, en fin de matinée, je serai de retour au Vietnam.